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PPC PHILIPS

Dans le cadre de la gestion de la crise Philips, l'ANSM a constitué un Comité Scientifique Temporaire (CST) composé de représentants d'associations de patients, de médecins généralistes, de pneumologues, de toxicologues, d'épidémiologistes et d'experts en dispositifs médicaux.

L’ANSM vient de publier l'avis du CST qui s’est tenu le 8 juillet 2022. Celui-ci avait pour objectif de rendre un avis sur la dangerosité des générateurs de PPC et ventilateurs pour usage à domicile de la société Philips concernés par la notification de sécurité émise il y a de cela un an.

Les experts membres du CST ont abouti aux conclusions suivantes :

 L’évaluation de l’exposition aux composés organiques volatiles (COV) potentiellement libérés et des risques associés n’est pas possible à partir des données actuellement disponibles. Concernant le COV cancérogène (diméthyldiazène) identifié par Philips en juin 2021, les experts ont mis en évidence qu’il a été vraisemblablement confondu avec un autre COV non cancérogène (l’acétone). Par conséquent, le risque lié au diméthyldiazène tel qu’évoqué par Philips en juin 2021 ne peut être avéré faute de preuve de sa présence.

 Les particules issues de la dégradation de la mousse doivent être davantage caractérisées (quantitativement, physiquement et chimiquement) pour pouvoir conclure à un éventuel impact sur la santé. 

 Le CST considère que la stratégie globale de tests suivie par la société Philips n’est pas compréhensible et qu’il n’est pas possible de déterminer les risques potentiels liés à l’utilisation des appareils défectueux

Les études épidémiologiques, notamment sur le risque de cancers et maladies obstructives des poumons, sont à poursuivre avec des patients exposés au-delà de 7 à 10 ans.

 Les recommandations faites par l’ANSM en juin 2021 restent valables, et ce d’autant plus que Philips a confirmé l’absence de diméthyldiazène. Le comité d’experts n’a pas identifié de critères de priorisation du remplacement des appareils.